[Mini-event] Un jour comme les autres à Slugg et Jiggers [VACS]

La scène se déroulait dans la boutique de l’Apothicaire Slug et Jiggers. Un homme au comptoir s’adressait violemment au vendeur. En face de lui, à coté de la caisse enregistreuse de ce dernier, trônaient de nombreux ingrédients magiques. Et ceux-ci étaient visiblement la source du problème, ou plutôt leur paiement pour être précis…

“C’est un scandale ! C’est hors de prix ! Je veux voir le patron ! Je suis un client fidèle depuis des années et je refuse d’être traité comme ça !”

Le pauvre vendeur tentait de calmer les choses mais ce n’était clairement pas son jour.

“Je n’y suis pour rien, Monsieur, je ne décide pas du prix, moi. Messieurs Slugg et Jiggers ne sont pas en ville en ce moment. Si vous ne voulez pas acheter à ce prix, rien ne vous y oblige.” dit-il fermement, agacé par l’attitude agressive du client. Ce dernier était un sorcier d’âge respectable, grand et gros, au visage rougeaud et à la barbe noire teintée de gris imposante, les cheveux broussailleux. Le vendeur qui lui faisait face, un petit blond fluet au visage de fouine, avait du courage de ne pas se laisser démonter car on aurait pu en mettre deux comme lui dans le personnage. Et sa réponse franche ne plut pas. Le poing de l’homme s’abattit sur le comptoir.

“Mon petit jeune homme, vous savez qui je suis ? Et mes recherches, comment vont-elles avancer si je n’ai plus d’ingrédients pour expérimenter ? Je suis connu en haut lieu et ça ne se passera pas comme ça.”

“Il le faudra bien car la maison ne fait pas crédit !” répliqua persifleur l’agressé. La colère de l’homme s’intensifia.

“Je vais vous faire renvoyer, sale petite fouine !”

Une femme, aux cheveux auburn ondulés, aux formes un peu rondes et agréables, une autre vendeuse, sortit de la réserve et vint voir ce qui se passait. Elle comprit sans mal la situation et en silence, examina les bons de rationnement qui étaient posés à côté des ingrédients. Elle en désigna deux sur les cinq à son collègue.

“De toute façon, ces deux bons sont faux.”

“QUOI ?” hurla le client.

“Le monogramme du Ministère n’apparait pas en transparence. Vous ne pouvez donc pas prendre autant de bile de tatou et de dards de billiwigs.” expliqua froidement la sorcière. Le sorcier chercheur écumait.

“Mais c’est une infamie ! Je suis honnête, Madame !”

“Certainement Monsieur. Mais sans bons réglementaires, pas d’achat.”

Un autre client impatienté, qui attendait de payer à son tour prit le parti du monsieur à la barbe.

“Non mais sérieusement, ça devient n’importe quoi ! Avouez que vous profitez de la situation ! Deux gallions les cinq racines de gingembre ! L’inflation ne justifie pas de telles marges !”

Une femme derrière lui riposta. Elle aussi en avait marre de poireauter.

“Mais là n’est pas le problème ! Madame, j’ai d’autres courses à faire et mes bons sont valides eux ! Veuillez vous occuper de mes achats !” imposa-t-elle en tapant du pied, s’adressant à la vendeuse qui avait remarqué la falsification des bons de rationnement. Et sans gêne, elle déposa les dits achats sur le comptoir, faisant tomber dans la manoeuvre ceux de celui qui avait argumenté dans le sens du monsieur floué. Son attitude déplut singulièrement à tous et pire, cette chute provoqua de la casse… Les oeufs de salamandre se brisèrent. La colère augmenta encore d’un cran.

“Vous allez payer pour la casse, Madame ! - Vous allez me rembourser !” s’exclamèrent la vendeuse et l’ex futur propriétaire des oeufs d’une même voix.

“Certainement pas ! Je n’ai pas une telle somme et je n’y suis pour rien de toute façon !” dit la sorcière, hautaine au possible et d’une flagrante mauvaise foi.

Et le monsieur rougeaud qui ne voulait pas lâcher le morceau…

“Ça suffit, j’ai eu ces bons en toute légalité, c’est inadmissible ! Je vais porter plainte contre ce magasin !”

Les cris attiraient de plus en plus de monde de l’extérieur, curieux, venu voir le spectacle, et la queue à la caisse ne faisait que croître. Si vous aviez des courses à faire à Slugg et Jiggers, vous n’aviez pas choisi le bon jour…


[Bon, la situation est posée ! A vous de voir ce que va faire votre perso ! Aggraver les choses et déclencher pour de bon une émeute, essayer de calmer les choses, ou juste observer ce qui se passe ? Ou tout autre chose encore ! A vous de choisir ! ^.~]

[C'est tout choisi !   ]


Chez Slug et Jiggers, ce jour-là, il y avait un homme qui n’était pas là pour faire ses courses mais bien pour business. Si les gérants principaux n’étaient pas en ville, ils avaient des employés qui savaient tenir leurs affaires durant leur absence. Stephen Drake, à la tête d’une grande société en matières premières avait bien évidemment Slug et Jiggers dans la liste de ses clients. Et pour l’apothicaire, il avait été temps de renouveler les stocks et les contrats. Et par les temps qui couraient, les contrats étaient à présent cloisonnés serrés. Ce fut d’ailleurs pour ça que Drake était venu en personne traiter avec un subalterne et n’avait pas envoyé un des employés. La négociation était devenue un tel casse-tête avec les nouvelles directives de l’embargo qu’il ne faisait plus confiance qu’à lui-même pour la bonne marche de ses affaires.

Stephen sortait de l’arrière-boutique, accompagné d’un troisième employé qui lui ouvrait le chemin, un petit homme replet qui était le supérieur direct des deux autres, quand l’incident au comptoir eu lieu. Les deux hommes observèrent la scène chacun à leur façon. L’employé semblait profondément insatisfait mais il n’intervint pas, préférant observer comment s’en sortiraient ses collègues. Ces incidents se multipliaient, ces temps-ci, il fallait bien qu’ils apprennent à se débrouiller ! Stephen Drake, lui, homme toujours froid et trop sérieux, l’observait avec une neutralité très dérangeante. La chose semblait l’indifférer à un point qu’il était difficile de décrire. A dire vrai, il s’était arrêté parce que son guide s’était arrêté alors même qu’ils discutaient des stocks et de leur préservation, ce qu’ils étaient partis examiner. Ce fut pour cette raison qu’un observateur très attentif aurait pu voir derrière l’ennui, la lueur d’agacement et de mépris dans les pupilles dures. Il regarda sa montre avec une impatience de moins en moins dissimulée, une montre en or blanc, luxueuse et raffinée, qui s’accordait parfaitement avec son costume blanc et sa chemise noire, élégants et sur mesure. L’arrêt durait déjà trop longtemps à son goût alors que la situation s’envenimait à cause de la maladresse de la dernière actrice entrée en scène. Il était dangereux de laisser Stephen Drake en proie à l’ennui, surtout si en plus il perdait patience car l’homme était en autres choses quelqu’un de joueur qui combattait cet ennemi à sa façon…

“C’est contre Gringott que vous devriez porter plainte, cher Monsieur. Ce sont les Gobelins qui entretiennent l’inflation. C’est eux qui nous asphyxient. Ils contrôlent notre économie à grande échelle et sont si rigoureux. Si nous en sommes là, c’est qu’ils le veulent bien ! C’est évident ! Ils veulent depuis des siècles reprendre leur liberté et se venger des soit-disants préjudices qu’ils ont subi. Bientôt, nous n’aurons plus une noise pour nourrir nos enfants, on devra bien leur demander grâce selon leurs conditions, vous verrez. Ces faux bons, à votre avis d’où viennent-ils ? Vous pensez vraiment qu’il est si facile de faire des faux ? Mais voyons, on divise pour mieux régner ! Les caisses de Gringotts regorgent d’or ! Faut-il que nous soyons idiots ? Pour ma part, je vous l’affirme, je préfère me défendre avant que l’on m’attaque. J’ai déjà retiré tous mes biens de la banque, je ne leur laisserai pas une noise de ma fortune.” intervint alors notre homme d’une voix profondément convaincue et catégorique. Il paraissait diablement sûr de lui et semblait connaître son sujet. En tout cas, il maîtrisait l’art de la rhétorique. Voyons, bien sûr que les sorciers n’étaient pas idiots ! Personne ne dirait le contraire ! Et personne n’accepterait l’idée de ne plus pouvoir nourrir les siens. En voilà un nouvel éclairage à la détresse quotidienne et à la colère ! Il fallait des responsables ? En voilà des tout désignés ! Et il fallait noter comment il soufflait l’idée insensée d’envoyer toute cette populace aux portes de la banque. Une banqueroute et un nouveau conflit entre les sorciers et les gobelins, c’était bien tout ce qu’il fallait encore au pays tiens. Et parfois, il suffisait de peu de choses pour mettre le feu au poudres. Et tout ça parce que Stephen Drake s’était ennuyé deux minutes de trop...

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[Mdrrrr ! Comment transformer un mini-event en event presque majeur en un coup de dés au premier essai du topic et du fofo ! Et puis un 01 quoi, vas-y, le Saint Graal de la Réussite Critique ! On aurait voulu le faire exprès qu’on aurait jamais pu. Il y a vraiment de la chance que pour les pourris ! *en peut plus de rire le D-kun*

Bon maintenant qu’on a une émeute sur les bras, comment on va écrire ça ? xD Voilà tout l’intérêt des dés ! L’imprévu ! ]

L’altercation du comptoir avait fait monter la tension dans toute la boutique. Les personnes qui attendaient leur tour pour payer perdaient patience, celles qui faisaient leurs achats s’énervaient à cause du volume sonore qui ne cessait de monter et au comptoir on s’obstinait sur ses positions. Personne ne voulait céder.

Et puis, soudain, il y eut une intervention. On n’avait pas forcément vu l’homme approcher avec le troisième employé, tellement on était concentré sur la dispute. Mais une chose était sûre, il en imposait. De haute taille, bien bâti, d’une élégance travaillée avec précision, il était pour le moins charismatique. Et dès qu’il ouvrit la bouche, on ne put qu’écouter tout ce qu’il avait à dire. Sa voix était grave et calme, malgré l’importance de ses mots, et tellement sûre d’elle, catégorique sur ses arguments les plus persuasifs, qu’on ne pouvait pas ne pas être convaincu.

Un long silence régna dans le magasin. Les différents acteurs de la dispute se regardèrent, indécis. Et ils ne furent pas les seuls. Des murmures montaient peu à peu, commentant ce qui venait d’être affirmé haut et fort. On y entendait l’incertitude, l’inquiétude et la colère couver.

“Tu as entendu ? Qu’est-ce qu’on fait ?”

“Il a raison !”

“Mais alors le Ministère serait complice ?”

“J’ai toutes mes économies moi, à Gringotts !”

“Je ne laisserai pas ces voleurs me prendre ma retraite !”

“Mon cousin travaille avec eux. Il dit que certains fomentent encore des complots depuis des années alors je ne suis pas étonnée, moi !”

“Moi, je vais à Gringotts !”

Ces mots beaucoup plus forts que les autres furent la détonation de l’explosion. Les murmures devinrent des acclamations, les doutes, des certitudes.

“Moi aussi !”

“Ce n’est pas normal !”

“On ne va pas se laisser dépouiller sans rien dire quand même !”

En quelques minutes, Slug et Jiggers se vida. Les gens avaient simplement posé les achats qu’ils avaient prévu, ça et là, sans gêne, et sortirent.

“Mer… merci Monsieur !” se permit de dire timidement le chercheur qui avait tout provoqué à Drake. Et puis comme les autres, il partit en laissant sur le comptoir ce qu’il avait défendu avec autant d’ardeur.

Les trois vendeurs et deux ou trois acheteurs qui n’avaient pas voulu ne comprirent absolument pas ce qui venait de se passer et ne purent que regarder incrédules le foutoir qui régnait à présent dans la boutique.

Comme les bruits qui couraient se propageaient mieux qu’une dragoncelle chez les sorciers, en quelques minutes, les clients de Slug et Jiggers contactèrent leurs familles, leurs amis, leurs voisins,...

“Tu sais ce que je viens d’apprendre ?”

“Chérie, laisse les enfants à ta mère et viens me rejoindre à Gringotts, je t’expliquerai !”

“T’avais raison, c’est tous des pourris !”

“Tu fais ce que tu veux mais moi, je ferme mon compte !”

“On est ruinés, tu te rends compte ?!”

On était tellement stupéfaits qu’on parlait au premier inconnu qui passait. On allait au Chaudron Baveur et dans les autres établissements du Chemin de Traverse pour annoncer citoyennement la Grande Nouvelle aux autres. Personne n’eut l’idée d’émettre la moindre objection. C’était acquis ! Et comme les sorciers adoraient répéter, déformer et amplifier, bientôt, le Chemin de Traverse fut noir de monde. On s’encourageait, on s’invectivait et bientôt on se dirigea d’un même pas assuré et même énervé vers la Banque…

Devant la soudaine affluence d’une foule en colère, les Gobelins, qui étaient très bons pour sentir le vent qui tournait, décidèrent de fermer les portes. Les sorciers qui avaient eu le temps d’entrer, ceux qui étaient là depuis le début et même les quelques moldus présents, des parents et leurs enfants futurs sorciers, furent expulsés en quelques minutes à coups de magie alors que la plupart ne comprenait pas pourquoi. Et les portes furent fermées.

A l’extérieur, c’était le chaos. On insultait les Gobelins et le Ministère. On jetait tous les sorts qu’on connaissait sur les lourdes portes de l’établissement pour les faire céder sans succès. On continuait de s’énerver. Et on risquait bien de passer sa frustration et lyncher le premier qui oserait aller contre le mouvement…


[Et voilà ! XD Maintenant, tout le Chemin de traverse est le lieu de l’event et c’est serré du string !]

[Allez, moi aussi j’essaie ! Ça a l’air marrant, votre truc ! XD Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître en tout cas, GG Stephen ! XD

Merci à D-kun pour l’autorisation ^.~]

Jack faisait partie des clients de la banque qui avaient été mis dehors. Il était au Chemin de Traverse pour faire des courses pour ses employeurs, les West, et surtout déposer la recette de la semaine. Newt ne pouvait pas se rendre dans la célèbre rue, trop de monde et exercice fatigant pour ces jambes encore chancelantes. Aussi ensorcelé soit le déambulateur pour le maintenir debout, il n’était pas prêt à cela. Et ce jour-là, il y avait foule à la boutique. Cameron ne pouvait alors pas s’absenter. Jack leur rendait souvent ce service.

D’abord, fidèle à lui-même et à son principe “Rien à foutre de ce qui peut se passer autour de moi”, il ne fit aucunement attention au bruit de plus en plus fort de la rue pourtant. Il attendait simplement son tour, en pensant à ce que pouvait bien faire Christopher au même moment. Il espérait que sa quête journalière se passait bien. Et il devait aussi examiner l’état de leurs comptes. Depuis qu’ils étaient à Poudlard, quelque chose leur manquait. Leurs jeux vidéos.  Les frères trouvaient toujours un moyen d’assouvir leur passion, même pendant leur scolarité au collège, et depuis leur permis de transplanage, ils s’en étaient donnés à coeur joie. Mais s’ils pouvaient le faire sans bouger de chez eux, ce serait nettement mieux. Or, ils avaient eu vent de créations d’une entreprise qui avait réussi l’exploit de rendre les objets du quotidien moldu résistant à la magie et, encore mieux !, proposait à la commercialisation depuis le début de l’été, une box, le THOM, capable d’offrir un accès à l’internet moldu. Pour des né-moldus, comme eux, c’était du pain béni ! Mais entre les ordinateurs, les consoles, la télé, les jeux et le THOM, tout cela coûtait une blinde, surtout en ce moment. Les jumeaux économisaient mais il fallait faire le point. Jack aurait dû être attentif au boucan de la rue…

Cooper fut expulsé par la force irrésistible de la magie des gobelins alors même qu’il s’apprêtait à poser la bourse d’or sur le comptoir et montrer sa procuration au guichetier. Sans qu’il puisse rien maîtriser, ses pieds glissèrent sur le sol jusqu’à la sortie. Réellement abasourdi par ce qui venait de se passer, il regarda interloqué les portes massives de l’établissement se refermer sur lui et les autres clients qui partageaient son infortune. Tous, excepté Jack qui n'avait besoin de personne pour comprendre qu'ils s'étaient fait refouler pour une raison obscure, se jetèrent un coup d’oeil incertain. Il venait de se passer quoi ?

La raison obscure, chacun eut vite fait une partie de la réponse en voyant en face d’eux une foule compacte et très énervée. Voleurs !, Rendez-nous notre argent !, On vous fera la peau !, Sales rats !,... C’était parmi d’autres quelques exclamations qu’on entendait. C’était quoi ce délire ? Et plus grave, les baguettes étaient sorties. Un type plus énervé que les autres lança le premier sort sur les portes alors même qu’il y avait encore les clients expulsés devant. L’un d’entre eux, nerveux, ne voulut pas attendre de voir où irait se perdre l’attaque. Il dégaina à son tour et dressa un bouclier devant le petit groupe. Le sort rebondit dessus pour aller fracasser la vitrine d’un magasin voisin.

On n’allait pas rester là, hein…

Des aurors qui accompagnaient les familles moldues appelaient déjà des renforts avant de mettre à l’abri ceux dont ils avaient la charge.

Jack se dit qu’il valait mieux rentrer. On attendrait que la tempête passe une semaine. Comme les autres, il voulut s'écarter, peu désireux de servir de cible involontaire aux sorciers qui voulaient forcer les portes de la banque. Ils étaient devenus cinglés, pas de doute et ce qu’ils obtiendraient, c’était de finir en taule quand le service d’ordre arriverait.

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[*se marre* Que veux-tu, je fais le mal et je le fais bien ! Et maintenant que j’ai bien foutu ma merde, je me casse ! XD]

Imperturbable, comme s’il n’était pas du tout l’élément déclencheur de toute cette pagaille, Drake observa la boutique se vider. Et quand le chercheur le remercia, il ne répondit que par un coup d’oeil méprisant. S’il avait montré un masque impliqué et ouvert pendant son petit laïus pour être plus convaincant, à présent qu’il n’avait plus besoin de se donner cette peine, l’homme reprenait sa vraie nature. Quels imbéciles ! Il ne fallait vraiment pas grand chose pour que la populace avale les plus grosses couleuvres. Stephen avait bien espéré provoquer un peu de remue-ménage mais à ce point-là, c’était du pain béni. On croyait le premier inconnu qui passait et qui présentait bien sans réfléchir ne serait-ce que deux secondes. Si les gobelins ne géraient pas les finances des sorciers, l’économie se serait effondrée depuis longtemps… Et Stephen n’avait pas de sitôt l’intention de fermer son compte. Mais on s’amusait de peu de choses et voir ces pauvres idiots paniquer et croire à ce point en une histoire qu’il avait mis deux secondes à broder, c’était plaisant. Ces benêts y avaient cru parce qu’ils voulaient y croire.

“Je n’ai pas que ça à faire, reprenons.” ordonna-t-il sèchement à l’employé avec qui il devait traiter, comme si cette interruption était de la faute de ce dernier. Et c’était bien le cas de toute façon. Qui voulait à tout prix lui montrer l’état de ses stocks ? L’homme encore éberlué de ce qui venait de se passer obéit immédiatement sans même relever.

Vingt-cinq minutes plus tard, rangeant ses contrats dans la poche intérieure de son veston, Stephen Drake sortit à son tour de Slugg et Jiggers sans se douter pour le coup que sa petite blagounette avait débordé comme une meringue. Mais il fallait être aveugle littéralement pour ne pas voir l’attroupement monstre devant Gingotts, portes closes. Et que ça criait, et que ça voulait défoncer les portes, et que ça voulait se payer du gobelin. … Oh. Sérieusement ? La plèbe était donc à ce point inepte ? Personne ne s’était dit que c’était une mystification pure et simple ? Il avait imaginé que les quelques ignares de la boutique iraient à la banque créer un scandale, s’humilier et se faire arrêter manu militari en plus de provoquer l’ire des gobelins. Mais ça… C’était du grand art ! Stephen eut un sourire carnassier. C’était cela, le talent. Et chose d’une infinie rareté chez l’homme en costume blanc, on entendit alors devant la boutique trois secondes d’un rire grave, amusé certes, mais surtout caustique à souhait. Les sorciers étaient impayables, vraiment.

Il fallait que tout cela couve depuis un moment pour que la mayonnaise prenne si vite et que les choses deviennent explosives en trente minutes à peine. Bon, réfléchissons… Si cela prenait une telle ampleur dès le départ, on pouvait supposer que les gobelins n’appréciassent pas la plaisanterie. Et donc, on pouvait peut-être enfin les retourner… Mais ce serait vraiment trop demander à la stupidité collective, n’est-ce pas ? Tout de même, la scène valait le coup d’oeil. Drake devait se rendre au club Diogène mais curieux, il décida de rester un peu dans les parages pour voir comment aller tourner le vent. Lui qui s’ennuyait, il avait là un son et lumière truculent dont, excusez-le du peu !, il était responsable et très fier de son oeuvre.  Et voir le ministère se débattre avec ces abrutis et tenter de réparer la vaisselle qu’il avait cassé méritait bien une heure de son emploi du temps… Et puis qui sait… Peut-être que les choses pouvaient s’aggraver encore ? Il y aurait bien une buse qui irait crier “Les moldus sont dans le coup !”. Après vouloir étriper un ou deux “rats”, on voudrait s’occuper du reste de la "vermine"… Enfin, Drake laissait cela à d’autres. Pas toujours les mêmes au boulot… Il avait déjà allumé le feu qu’un autre s’occupe d’attiser les braises…

Stephen Drake s’appuya contre la vitrine de Slugg et Jiggers pour profiter du spectacle et s’alluma un cigare.


[Bon, je ne pense pas que cette action mérite un tirage de dés mais pour la forme, soyons fous ! Je me tape un échec critique, je me tape une barre monstrueuse XD]

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Le rêve d’un pickpocket ? Une foule nombreuse trop occupée par les évènements pour s’occuper de ses poches ! Et ça tombait bien, c’était exactement ce qu’on pouvait trouver ce jour-là au Chemin de Traverse.

Djenesa Parker était venue dans la rue commerçante sorcière par oisiveté. Elle n’avait rien de particulier à acheter, rien de particulier à vendre et du temps à tuer. Donc elle faisait tout bonnement du lèche-vitrine et jouait à un jeu qui l’amusait beaucoup : observer les gens ou plutôt leurs micro-expressions et écouter ce qu’ils disaient en même temps. Et vous savez quoi ? Tout le monde ment.

Mais alors qu’elle buvait un café qui aurait réveillé un mort à un marchand ambulant, elle entendit soudain des conversations animées. Et toutes disaient la même chose : les Gobelins étaient responsables de la situation économique du pays et refusaient de rendre l’or aux sorciers. On disait même qu’ils avaient refoulé manu militari, si l’on put dire, des clients qui avaient voulu fermer leur compte. Et pas de doute, tout le monde était fort convaincu par ce qu’il disait.

Qu’est-ce que c’était que ces conneries ?

Parker décida d’aller voir par elle-même ce qui se passait à la banque. On était jamais mieux servi que par soi-même, en particulier pour collecter des infos et Djen n’était pas femme à croire aux rumeurs, loin de là. Et puis, cette histoire était de toute façon absurde. Elle avait essayé de voler des Gobelins. Elle avait bien failli y laisser sa liberté et même quelques plumes. Gringotts était un énorme morceau et même des semaines de préparation ne suffisaient pas. Elle l’avouait sans honte, elle s’était cassée les dents dessus. Mais elle avait donc pu observer les Gobelins et quiconque aurait fait cet effort de s’intéresser à eux aurait su que ces rumeurs ne valaient rien. Mais Djenesa dut se rendre à l’évidence, les théoriciens du complot avaient une verve du diable. Pour l’instant à l’opposé, il lui fallut plusieurs minutes pour remonter le Chemin et se frayer un chemin dans la foule de plus en plus compacte à mesure qu’elle se rapprochait. Pour un peu, on se serait cru à une coupe du monde de Quidditch. Sauf que là, les supporters tenaient plus du hooligan enragé…

Quand Parker atteignit son objectif, elle était déjà plus riche de cinq bourses plus ou moins remplies. Franchement, les sorciers étaient tellement trop sûrs d’eux. Les moldus étaient nettement plus méfiants, et sans l’aide de la magie en plus. Pour dire ! Parce que ce n’était pas forcément glorieux de ce côté-là, hein...  La crise n’avait pas encore réussi à éduquer les détenteurs de magie qui, pour un certain nombre, se baladaient la bourse bien en évidence à la ceinture ou dans leurs poches sans protection. Bon, Djenesa avait un atout et pas des moindres, il fallait être honnête pour une fois. Elle avait reçu en héritage il y avait fort longtemps, de l’une des personnes qui lui avait appris le métier, une bague qui lui indiquait en vibrant quelles poches étaient sécurisées par des sortilèges. Cela évitait de laisser trainer ses mimines là ou il ne fallait pas…

Comme ce grand brun avec son cigare ! Djenesa, qui avait l’art de faire plusieurs choses à la fois et s’intéressait aux évènements tout en se faisant de l’argent facile, était passée à côté de lui, faisant mine de chercher quelqu’un à travers la vitre de Slugg et Jiggers. Sa bague avait rarement vibré avec une telle force, presque douloureusement. Lui, pas de doute que si elle tenait à ses doigts, elle n’avait pas intérêt à risquer de les glisser dans son veston… De toute façon, cet homme qui avait déjà ri étrangement avait à présent une expression singulière : derrière le masque de l’ennui, il semblait se dissimuler autre chose de plus pernicieux, de plus insondable et surtout de plus dangereux. D’instinct, Parker se sentit mal à l’aise. Elle préféra jouer la carte de la prudence et passer son chemin. Mais à quelques pas de là, il y avait une dame, d’un âge bien mûr, avec sur le dos, un riche manteau de fourrure (qui semblait bien être du Demiguise, ce qui voulait dire que le manteau valait à lui seul bien un nombre de gallions à trois chiffres au bas mot !) et qui semblait fort offusquée de ce qui se passait sous ses yeux. Et que dire de ses bijoux ostentatoirement affichés… Une cliente parfaite qui en plus ne semblait aucunement protégée contre les voleurs si elle en croyait le calme plat autour de son majeur.

Ni une ni deux, Djen changea de cible. Cette vieille croûte avait bien quelques gallions sonnants et trébuchants à perdre. La voleuse profita d’un mouvement de foule pour “se faire bousculer” et par ricochet bousculer la dame. Son café vint se répandre sur ce qui restait des quelques demiguises qui composaient son manteau.

Parker se confondit en excuses alors que l’autre vociférait au scandale et au paiement du nettoyage. L’escroc sortit sa baguette pour nettoyer les dégâts mais si le sort de nettoyage fut clairement formulé, celui du Maléfice du Pickpocket qui le précéda, lui, fut totalement informulé…


[Vu avec D-kun, le jet de dés sera pour le sort informulé. ^^]

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[Mdr, et bien sûr Stephen nous fait un échec critique ! XD Faut apprendre à se taire, les p’tits zamis ! XD

Mais je suis content que d’autres viennent essayer une nouvelle façon de jouer. Bienvenue à tous les deux les topains !]


Jack eut du nez en voulant s’écarter. Dommage qu’il ne prit pas sa décision plus tôt. Un nouveau sortilège vint de la foule. Et ce sort qui s’écrasa juste à côté de ses voisins, une charmante petite famille de sorciers, un couple et leur fille de onze ans, empêcha leur retraite, et donc la sienne, par ricochet. Ils se bousculèrent. Et malheureusement, ils faisaient à présent une cible parfaite. Les manifestants les plus agressifs ne faisaient aucunement attention aux personnes qui étaient encore devant les portes. Un nouveau sortilège fusa et cette fois, droit sur Jack et la famille.

Mais certains savaient très bien tirer profit du chaos. Djenesa faisait partie de ceux-la, sans le moindre doute. Son sortilège informulé fonctionna sans anicroche et le contenu des poches de la vieille dame au manteau de fourrure atterrit dans les siennes. Et comme elle l’avait supposé, ce n’était pas des noises qu’elles contenaient… La vieille dame était en plus trop en colère contre la “maladresse” de la voleuse pour remarquer quoi que ce soit. Une fois le manteau détaché, elle proclama à corps et à cris que le bas peuple devrait avoir des heures de sortie contrôlées, cela éviterait de tels scandales et un tel manque de savoir-vivre. Le bas-peuple alentour l’entendit et n’apprécia pas beaucoup la plaisanterie… Deux hommes et une femme, deux frères et l’une des épouses commencèrent à chercher querelle à la râleuse. Vous savez ce qu’il vous dit le bas peuple ? C’est aussi à cause de gens comme vous les riches égoïstes qu’on en est là ! Vous ne craignez pas de tout perdre à cause de la crise vous ! Vieille peau ! Tu vas voir ce que c’est le manque de savoir-vivre !

Et du côté de Stephen… Du côté de Stephen, cela dépassait l’entendement. Après avoir réussi à provoquer une anarchie qui rentrerait peut-être dans les livres d’Histoire, il en subit le contrecoup assez comiquement et malheureusement, aussi douloureusement. Occupé à allumer son cigare en se régalant du spectacle, comme il disait, il ne fit pas attention à ce qui l’entourait. Il aurait dû. La querelle entre la dame au manteau et les trois représentants du bas peuple s’envenima. Les baguettes furent sorties et la femme mariée n’eut aucun remord à lancer un Maléfice de la Bourrasque sur la mégère pour lui rafraîchir les idées. La pauvre grand-mère percuta Drake au moment où la flamme de son briquet allait embraser le cigare. A défaut du cigare, ce fut sa main que la flamme atteignit. Mais ce ne fut pas le pire. Une mimine brûlée, ce n’était pas grand chose. Ce qui fut plus ennuyeux, c’est que le sort fut si bien lancé qu’ils passèrent tous les deux à travers la vitrine de Slugg et Jiggers et que le zippo magique tomba sur le manteau de fourrure, qui commença à prendre feu. Les trois employés sortirent précipitamment du magasin pour constater les dégâts et accessoirement aider les malheureux.

“Ma vitrine !” fut le seul commentaire que pleurnicha l’employé qui avait traité avec Drake…

Quand Jack voulut s’écarter de ce qui devenait littéralement un champs de tir, il percuta malheureusement un homme entouré de sa femme et de sa fille qui avaient voulu faire la même chose mais qu’un sortilège avait arrêté. Les deux hommes se regardèrent un instant et Jack lut l’inquiétude, si ce n’était la peur dans les yeux du père de famille. Mais l’échange ne dura pas longtemps. Cooper brisa l’échange que l’inconnu avait cherché comme si le soigneur avait la solution à leur problème et sortit sa baguette. Si Jack avait conscience qu’il fallait s’éloigner des portes de la banque, et le plus rapidement était de transplaner, il n’eut pas le temps de tenter cette solution. Un nouveau sortilège fut lancé. Aussitôt, Jack lança un protego, l'homme fit de même. La magie fut déviée comme une bille de flipper. Elle alla s’écraser au dessus des têtes des quatre cibles et laissa une large trace roussie sur la porte.

Et cette fois, Jack avait vu qui était le lanceur… L’homme, furieux, était en première ligne de la foule, un homme qui n’avait rien de particulier à bien regarder. Il était de taille et de carrure moyenne, engoncé dans une robe de sorcière à la couleur douteuse et comme toutes les personnes présentes, il présentait la même expression de colère et de haine. Cela suffit au soigneur qui s’élança, le feu aux tripes. Putain, il allait payer ça ce péon ! Qu'on vienne pas dire à Jack que la colère aveuglait ces boulets au point de ne plus voir ceux qui étaient encore devant les portes et qui n'avaient rien demandé ! Il aurait mieux fallu qu'il transplane à l'abri mais il n'était pas question que le jeune homme laisse passer un truc pareil ! Ce sale PK avait failli les clouer à la porte ! En peu de secondes, Cooper fut devant l’homme et lui balança une droite qui promettait de faire mal et de lui péter quelques dents. Car Jack avait le désir profond de lui faire payer son agression et laisser le tatouage de ses phalanges sur la gueule !


[Le protego étant automatiquement réussi au niveau de Jack, D-kun me laisse faire mon jet de dés sur une autre action et m'a donné l'autorisation d'utiliser le père de famille ^^]

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Le destin avait parfois un sens de l’humour très particulier. Ce qui se passa était absurde et Stephen ne l’avait pas vu arriver, concentré sur son geste. Il eut à peine le temps de se rendre compte de la douleur de la brûlure qu’il se fit percuter de plein fouet par une momie emmitouflée et défonça la vitrine de son client dont le contenu se répandit sur lui.

Drake fut sonné par le choc, le souffle coupé. Être pris en sandwich entre une vieille peau devant et un mur de verre derrière, ça ne faisait pas du bien. Il fallut quelques secondes au sorcier à regarder le plafond de la boutique qu’il venait de quitter sans le voir pour retrouver ses esprits. Et en fait, ce fut la voix pleurnicheuse du vendeur qui le réveilla. D’un geste méprisant, il rejeta la main tendue du jeune employé pour se redresser seul dans un premier temps. Et vous savez quoi ? Des têtes de runespoor sur un costume blanc, ça laissait de sales tâches… L’homme d’affaires observa les multiples trios de têtes de serpent qui le narguaient en recouvrant sa poitrine, tomber autour de lui sans rien laisser paraître et enfin les alentours. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre à la tête de chacun ce qui s’était passé. Bien... Stephen se releva et ramassa son briquet et son cigare, se fichant complètement du boulet qui l’avait percuté et surtout de la fourrure qui s’était mise à flamber sous sa flamme. Et il rangea l'un et l'autre dans la poche intérieure de son costume ruiné avec une classe impayable vu les circonstances. Car s'il était taché sur le devant, il l'était aussi dans le dos, en plus de présenter de nombreux accrocs qui s'auréolaient de rouge.

Mais qu'importe. Stephen en avait vu d'autres. Non, ce qui intéressait le ténébreux brun était celle qui était à l’origine du sortilège qui l’avait envoyé dans le décor. Il dégaina sa baguette en un éclair et visa le poignet de la dinde qui tenait la baguette. La voix fut polaire et d’un calme effrayant.

“Carpus Tornare.”

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#2 'Bonus Niveau +2' :
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La vie était parfois une drôle de blagueuse. Djenesa ne s’était pas attendue à ce que son larcin déclenche une série d’évènements qui enverrait le séduisant mais ô combien ténébreux (et dangereux ?) brun dans la vitrine de Slugg et Jiggers. Oups… Désolée ?

La sagesse même aurait été de profiter de la pagaille pour s’éloigner. Et vous savez quoi ? Et bien ce fut exactement ce que fit la voleuse. Elle n’avait aucune intérêt à attendre de voir comment aller se terminer l’incident dont elle était la source. Pas folle la guèpe. Et puis, elle avait d’autres poches à vider, hein, ‘scusez… D’autant que les aurors n’allaient pas tarder à se pointer...

Dès que les vendeurs des apothicaires étaient sortis, Parker avait donc filé à l’anglaise en se faufilant parmi la foule, abandonnant là ses victimes sans plus se préoccuper de leur sort. Elle était douée pour cela. Allait-elle tenter encore une fois la chance ? La foule était agressive… Si elle foirait le Maléfice du Pickpocket et qu’une tache noire apparaissait sur sa trogne, elle allait se faire écharper… Il valait mieux utiliser les bonnes vieilles méthodes. Le manuel, il n’y avait que ça de vrai…

Et justement, là, à la ceinture d’un gros homme rougeot, juste à sa gauche, une belle bourse bien pesante pendait paresseusement. Un petit cracbadaboum informulé de la main gauche sur la cordelette et par ici le petit trésor de la droite. La plupart des gens avait la baguette en main et ils étaient tellement serrés au fond de cette boite alors qui se poserait des questions ? Surtout que l’attention générale était portée sur Gringotts. Et qui ne tentait rien…

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#2 'Bonus Niveau +1' :
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[Désolé les p'tits amis, le PNJ avait "pris des vacances" ]

Alors que Jack s'était rué sur l'agresseur pour clairement lui faire sa fête, la cavalerie arriva. Et dans son cas, cela se traduisit par un auror bien décidé à l'empêcher de faire ce qu'il avait en tête. Lui aussi était à la banque mais contrairement à Jack et la famille il avait eu le temps de se téléporter loin de la porte et appeler des renforts. Et il avait vu ce qui s'était passé après... Si le gamin réussissait à frapper l'individu (même s'il ne l'avait clairement pas volé), la foule allait se retourner contre lui. Il allait se faire lapider ! Alors même que le soigneur fut à portée de frapper, il put donc entendre le bruit caractéristique du transplanage, sentir une main autoritaire s'agripper à son épaule et se sentir lui-même transplaner. Son coup de poing se perdit dans l'air à plusieurs mètres de la foule.

"Mauvaise idée, gamin..." dit-il simplement à Jack pour expliquer son geste. L'homme, grisonnant, la face bourrue observa un de ses collègues déplacer la famille coincée devant les portes. Bon... Il était quand même temps que les renforts rappliquent...

Du côté de Stephen, le poignet de la sorcière ne fit pas un pli. Il se retourna littéralement. L'agresseur devenue victime hurla de douleur et lâcha sa baguette. Les deux hommes qui l'accompagnèrent regardèrent médusés l'homme au costume qui n'était plus vraiment blanc. D'un ils avaient à peine vu comment il avait dégainé, de deux, il avait lancé un sort qui n'était quand même pas innocent. La colère reprit le pas sur tout autre considération. C'était peut-être de leur côté que ça avait commencé mais l'un n'allait pas laisser son épouse se faire agresser sans rien faire.

"Tu vas voir toi !"

Mais son frère se montra plus intelligent. Il posa la main sur le bras de son aîné. Lui avait bien vu qu'ils n'avaient pas le niveau et plus ennuyeux encore, des aurors venaient de transplaner un peu partout.

"Laisse tomber. Partons."

La femme au poignet tordu acquiesça dans une grimace, en ramassant sa baguette. La douleur lui avait remis les idées dans le bon sens. Une vraie douche froide... Elle observa avec remords les vendeurs de l'apothicaire éteindre le feu du manteau ravagé de la vieille dame et l'aider à se relever. Mais le trio transplana très vite, prenant ouvertement la fuite. Heureusement plus de peur que de mal. L'accident semblait vouloir se clore.

Du côté de Djenesa, tout allait bien ! La bourse qu'elle visait se retrouva dans sa poche sans que personne n'y trouve à redire. Il y avait toujours un revers à une médaille et s'il y avait des perdants, il y avait forcément des gagnants. Et visiblement la voleuse faisait ce jour-là partie de ces derniers.

Mais les aurors qui venaient d'arriver se déployaient. L'objectif était de contenir la foule et ils avaient visiblement reçu de strictes instructions puisque tout contrevenant qui faisait usage de magie était automatiquement stupefixé et déplacé sur le champ, envoyés d'un sort en cellule, sans sommation. On ne s'encombrait plus de procédures depuis longtemps... On posait les questions après.

La colère gronda mais comme le moindre signe d'agression faisait qu'on disparaissait, voir son voisin s'évanouir on ne savait où, ça calmait. Au bout de quelques minutes de ce traitement de choc, la foule sembla vouloir se tenir à carreau un moment, assez pour qu'on ne tente le dialogue et qu'un représentant de la Banque se présente sur le seuil, encadré d'aurors, baguettes prêtes, et tente un discours qui se voulait apaisant.