La Librairie "The book garden"

Une douce musique un peu lo-fi se faisait entendre dans une petite librairie du monde magique Londonien. Derrière le comptoir, une jeune femme inscrivait, grâce à une plume enchanté, dans un registre presque aussi grand qu’elle les derniers livres dont son père venait de faire l’acquisition. Les cheveux brun relevé en un chignon désordonné, ses yeux noisette passant méticuleusement d’une couverture à l’autre et sa moue concentrée n’avait pas trop changé avec les années et il était facile de reconnaître Brittany si on l’avait connue quelques années plus tôt, arpentant les couloirs de Poufsouffle.

Depuis qu’elle avait quitté Poudlard, c’est ici qu’elle passait le plus clair de son temps avec Eden, sa meilleure amie. Son père lui avait offert un poste quand elle hésitait encore sur ce qu’elle allait faire de sa vie, rêvant plus ou moins secrètement qu’elle reprenne la succession de l’échoppe (moins que plus d’ailleurs vu le personnage qui ne se cachait pas qu’il aimerait que son très cher petit lapin garde l’endroit ouvert et accueillant bien après qu’il aurait lâché les rennes) et elle avait accepté “le temps des vacances !”... les vacances avaient simplement duré deux ans… et elle avait entraîné sa plus chère amie dans son sillage.

La demoiselle fit une légère pause dans son inventaire en entendant la cloche caractéristique de la porte d'entrée et salua les deux clientes, une mère et sa fille, venu chercher un manuel qu’elles n’arrivaient à trouver dans aucune autre boutique. La jeune sorcière les avaient alors aider à trouver leur bonheur (son père connaissait les bon filon pour toujours avoir au moins un exemplaire des livres les plus recherchés et sourit légèrement en entendant la plus jeune laisser entendre, soulagée, que le professeur Sunaï allait enfin jeter son dévolue sur quelqu’un d’autre au retour des vacances d’hivers.

Par bien des aspects, Pourdlard lui manquait. Elle était heureuse d'être là, auprès de ses parents et de les voir aussi souvent qu’elle le voulait, mais l’école de magie, étrangement, était aussi sa maison. Elle y avait fait ses meilleures rencontres et ses plus grands souvenirs, avait tant appris entre ses vieux murs. Elle aimait tellement l’endroit qu’elle avait songé, un temps, demandé à rejoindre l’ASIA juste pour ne pas le quitter… mais elle avait finalement renoncé. Choisir l’ASIA, c’était devenir Auror. Et même si à ses yeux encore aujourd’hui c’était probablement le plus beau et le plus important métier du monde, elle savait aussi que c’était le plus dangereux qui soit. Tant de fois elle avait tremblée, enfant, en ne voyant pas Daddy rentrer alors qu’il l’avait promis, tant de fois elle avait surpris Dad, pensant qu’elle dormait ou qu’elle ne le voyait pas, se faire un sang d’encre parce qu’il y avait encore eut une attaque, une explosion ou toutes autres chose du même acabit… jamais elle ne pourrait faire cela à ses pères. Elle n’avait pas peur pour elle mais elle ne pouvait pas non plus se mettre en danger et ajouter encore plus d’inquiétude dans l’esprit du libraire.

Et puis, elle l’aimait bien sa petite boutique, cette odeur douce d'encens mêlé au vieux parchemin. Depuis qu’elle était là, elle s’était même prise de passion pour faire pousser des plantes un peu partout dans la place, donnant une atmosphère aussi douce mais étrangement vivante au lieu qui avait complètement été validé par Dad. Elle savait bien pourtant qu’il n’avait pas spécialement besoin d’elle pour gérer l’endroit, il s’en était toujours très bien sorti tout seul, mais que pouvait-elle vraiment faire d’autre de toute façon ? Et elle se sentait bien, là, c’était finalement le plus important…

La jeune femme, sur cette pensée, retourna derrière son comptoir pour finir de noter les dernier arrivage sur le registre (et enlever au passage l’exemplaire qu’elle avait vendu… il faudrait qu’elle demande à Dad d’en commander des nouveaux, eux aussi arrivaient bientôt en rupture et ce n’était pas envisageable…) et il faudrait ensuite arroser toutes ses petites protégées. Une vie calme, oui, mais qui finalement lui convenait parfaitement…